Édition du jeudi 5 mars 2009
«Déserts médicaux» : le premier syndicat de médecins contre l'amendement voté mardi
Le premier syndicat de médecins libéraux, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), a dénoncé mercredi l'éventuelle instauration dans trois ans d'une «contribution» financière des praticiens refusant d'exercer dans des zones «sous-dotées» prévue dans un amendement voté mardi par les députés.
Pour la CSMF, «ce texte comporte, à une échéance fixée à l'horizon 2012, la promesse d'une sanction avec l'inscription, dans la loi Hôpital, patients, santé, territoires d'une taxe qui reste totalement inacceptable». «La taxe, qui pourrait se mettre en place en cas d'échec des mesures incitatives, dès 2012, concernerait tous les médecins généralistes exerçant en zones surdenses, aussi bien nouveaux qu'anciens installés!», a-t-elle poursuivi dans un communiqué.
L'amendement voté mardi prévoit d'accorder aux directeurs des futures Agences régionales de santé (ARS) la possibilité de «proposer» aux médecins exerçant dans les zones où ils sont plus nombreux un «contrat de solidarité» par lequel ils s'engagent à exercer dans des zones où ils sont moins nombreux (régions rurales dépeuplées ou banlieues défavorisées).
Cette possibilité n'est cependant prévue qu'en cas d'échec de mesures incitant les praticiens libéraux à exercer davantage dans les zones où ils sont peu nombreux et après un délai de trois ans.
«Les médecins qui refusent de signer un tel contrat, ou qui ne respectent pas les obligations qu'ils comportent pour eux, s'acquittent d'une contribution forfaitaire annuelle», ajoute l'amendement.
En revanche, dans un autre communiqué, l'Anemf (étudiants en médecine), et deux syndicats d'internes, l'IsnarIMG et l'Isnih ont affirmé que «les médecins de demain (saluaient) l'adoption de cet amendement, qui ouvre enfin la voie à la poursuite d'un travail constructif».
Pour ire le communiqué, voir lien ci-dessous.
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